Europe, France, GR34, Randonnée

GR34 – Les erreurs à retenir

Ce trek de 7 jours sur la Presqu’ile de Crozon était ma première expérience du genre.

Qui dit première expérience dit aussi premières erreurs.

Ça a été un vrai baptême du feu mais malgré les ampoules, le poids du sac, les moments galères j’en garde un souvenir fort et j’ai toujours envie de tester le GR10 dans les Pyrénées, si chères à mon cœur.

Mais même si j’ai la tête dure il faut savoir tirer les enseignements de ses erreurs alors c’est parti!


– Bilan, here we go –

– Le poids du sac –

Ma première erreur de débutante 

Il faisait 13 kgs en quittant Paris, bivouac complet, popotte, bonbonnes de gaz etc…. inclus.

13 kgs ça passe encore oui mais… les bouteilles d’eau étaient vides.

Une fois sur place j’avais 3L d’eau avec moi donc mon sac passait à 16 kgs le matin et là c’est plus la même histoire. J’étais tellement focalisée sur tous les articles de mon sac que j’en ai minimisée le surplus d’eau une fois les gourdes remplies.


Pour info, sur la presqu’île de Crozon j’ai rencontré quasiment aucun endroit où remplir les gourdes sur le chemin, qui est souvent loin des villes/villages la journée.

2L d’eau aurait peut être suffi mais vu le cagnard que j’ai eu la moitié du périple j’étais quand même contente d’avoir mes 3L.


– Reflex, Hybride, Compact ou rien du tout? –

J’adore vraiment prendre des photos pendants mes voyages. Après maintes et maintes réflexions j’ai quand même tenu à prendre mon reflex. Je savais que ce surpoids (quasiment 1 kg même en réduisant au max les accessoires) je devrais l’assumer.

Je ne regrette pas de l’avoir pris, les paysages en valaient l’effort mais effectivement prendre un appareil photo ou non, reflex, hybride ou compact, est un vrai choix à assumer quand on fait un sac.


Je vais clairement me pencher sur la question, surtout que je me la pose à chaque voyage en backpack. J’envisage de passer sur un reflex plus léger ou un hybride. Maintenant il y a aussi de très bons compacts. Ça vaut vraiment le coup d’y réfléchir car le matériel photo peut vite plomber un sac!


– Provisions alimentaires – 

Etant en début de saison touristique les restaurants des campings ou supérettes n’étaient pas toujours ouverts. Afin de facilité les choses j’avais pris des sachets de repas déshydratés pour quasiment tous mes repas hors déjeuner. Un sachet de 200g + un sachet de 150g + un autre … en tout j’avais un peu plus de 2 kgs de nourriture.

Sans compter le poids des bonbonnes de gaz. On m’avait conseillé 1 grosse bonbonne + 1 petite (600g au total) pour 7j avec 2 utilisations journalières. Au final j’ai utilisé la petite en premier pour m’en débarrasser et à peine entamé la plus grosse. Ne faisant que bouillir de l’eau ma consommation de gaz était finalement moins importante que prévue.


Avoir sa nourriture du soir avec soi c’est pratique surtout les soirs où on est vraiment crevés, il n’y a pas besoin de ressortir mais ça a un poids à payer. La prochaine fois j’essaierai d’avoir des réserves de nourriture pour 2 jours max au cas où et anticiper où je pourrais acheter à manger pour le soir ou aller au restaurant/gite si c’est possible, tout dépend de l’endroit où on fait son trek.


– Ce qui était en trop –

– J’avais pris un petit livre et un petit carnet pour me détendre le soir ou écrire le résumé de mes journées. Je n’ai touché NI A L’UN NI A L’AUTRE, le soir j’étais trop fatiguée! Pour le résumé au pire il y a les notes ou mieux le dictaphone du téléphone.

– Je suis partie avec mes chaussures de randonnées et une paire de Trail. J’avais longtemps hésité sur la paire de Trail. Je prends? je prends pas? Oui mais si j’ai les chaussures trempées, je serais bien contente d’avoir mes Trail… Oui mais je vais les porter TOUTE la journée sur le sac…. Au final j’ai quand même bien été contente de les avoir pendant ce périple. Et pour cause, je ne pouvais plus porter mes chaussures de randonnées, trop lourdes et rigides pour mes pieds abîmés, j’avais des douleurs effroyables avec mes ampoules aux talons alors que dans mes chaussures de Trail ça allait.

Si on a une paire de chaussures de randonnées dont on est SUR, peut être que cette seule paire peut suffire? Dans mon cas ça n’aurait pas suffi, je connaissais pourtant bien ces chaussures, je les avais déjà porté en randonnée à la journée dans les Pyrénées, en Ecosse, en Islande, sans aucun soucis…


J’ai eu l’occasion de refaire une randonnée de 25-30kms en Espagne dans le désert des Bardenas après le GR34. Rebelotte, à la fin de la journée j’avais les pieds sur des braises ardentes et des débuts de grosses ampoules sous les talons malgré des chaussettes de randonnées doubles parois (censées éviter les frottements et échauffements… ). Donc pour ma part je vais changer mes chaussures de randonnées! Il est juste primordial d’avoir de bonnes chaussures, ça peut vraiment ruiner un voyage!


–  Ce qui m’a manqué –

Je n’aurais pas du faire l’impasse sur la crème solaire ni sur les tongs (et maillot de bain). Par malchance je n’ai jamais trouvé de pharmacie ouverte sur mon chemin…

Je pars en Bretagne en mai donc la crème… t’as gagné… on sous estime vite le soleil, même en mai en Bretagne, il ne faut pas oublier que l’on passe des heures et des heures dehors à découvert. Il y aura forcément des douleurs musculaires à un moment ou à un autre du trek alors si on peut s’éviter en plus d’avoir de mauvais coups de soleil autant le faire!

Ce qui m’a aussi cruellement manqué c’est des semelles en gel. L’expérience m’a montré que j’ai la peau très sensible, constat confirmé par le podologue consulté après cette mésaventure. Il n’avait jamais vu de telles ampoules sous des talons, même sur des marathoniens… La peau fine de bébé c’est bien, c’est tout doux mais quand tu randonnes ça sert à rien! **Guinness record of the most USELESS foot skin**

En plus d’avoir de bonnes chaussures de randonnées, avoir des semelles confortables c’est important surtout si comme moi vous avez la peau fragile. Ces semelles je les ai rêvé mais la prochaine fois je pars direct avec!


Pour résumé on ne laisse plus la crème solaire dans un coin ou les tongs. En plus de l’aspect propreté d’avoir ses tongs dans des sanitaires communs, j’ai regretté amèrement certains soirs de devoir remettre des chaussures qui frottaient sur mes talons plein d’ampoules… des tongs auraient tellement été apprécié!

Selon les endroits, le maillot de bain peut valoir le coup, s’il y a des piscines chauffées, rien de mieux pour relaxer les muscles endoloris…


__________

– Les 3 mousquetaires –

Après cette première expérience, pour moi il y a 3 éléments primordiaux à ne surtout pas sous estimer quand on se lance dans un trek sur plusieurs jours:

  • les chaussures, les chaussures, les CHAUSSURES
  • le poids du sac
  • les nuits!

Les chaussures de randonnées sont l’élément clé du marcheur, pouvant transformer l’aventure en vrai parcours du combattant. Une paire neuve ou inadaptée peut être source d’ampoules et de douleurs très désagréables. Ne pouvant plus poser les talons au sol je marchais sur le devant du pied. Petit à petit j’ai commencé à avoir des douleurs aux genoux, aux hanches ou aux psoas du fait de cette démarche inhabituelle donc ça peut aller bien au delà de « juste » avoir des ampoules. Il suffit de peu pour passer du plaisir à la souffrance …. j’en sais quelque chose!

Un sac trop lourd ralentira la foulée et sera responsable de nombreuses douleurs musculaires. Tester le sac 5 mins chez soi c’est une chose mais le porter 7h d’affilée en marchant s’en est une autre. Il ne faut pas surestimer sa capacité à supporter le poids du sac pendant une durée aussi longue, surtout que vous aurez peut être en plus les éléments naturels qui vont se rajouter à tout ça, vent, pluie, soleil brûlant, montée, cailloux… Plus le sac est léger et plus votre expérience sera appréciée!

Le 3 eme point que je ne pensais pas aussi primordial avant cette expérience c’est les nuits. Je suis encore jeune et plutôt sportive, ça va le faire sur ce micro tapis de sol. J’ai déjà dormi par terre et puis tant pis pour l’oreiller je roulerais mes vêtements en boule et tataaaaa… Jeune ou pas jeune, sportif ou pas il ne faut surtout pas prendre à la légère la qualité de repos pendant un trek. C’est censé être le moment où l’on recharge ses batteries, où l’on efface la journée passée pour repartir de plus belle le lendemain.

Une mauvaise nuit, puis une autre mauvaise nuit puis une autre alors que les journées sont éreintantes et c’est le meilleur moyen d’avoir le corps qui lâche ainsi que le mental. Un trek ça se gagne sur la durée et ça j’ai du l’intégrer rapidement.

Une première étape trop longue et intense, ruinant mes pieds direct et ça m’a mis dedans pour quasiment tout le périple. Il m’a fallu du temps pour compenser le surplus d’énergie donné jour après jour alors que mes nuits étaient si peu reposantes.

Investir dans un bon matériel de couchage, tapis de sol, et surtout sac de couchage chaud est primordial, car même si les journées sont intenses, si la nuit sont reposantes, on repartira le lendemain comme si (presque) de rien n’en était!

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L’expérience vient en pratiquant.

Je ferais surement encore d’autres erreurs pour mes prochains treks mais il n’y a qu’en se trompant qu’on apprends à s’améliorer et à anticiper pour les fois suivantes.

Ça ne m’empêchera pas de retenter l’expérience et de repartir marcher pour autant.

Si vous avez des recommandations ou des retours d’expériences de votre côté n’hésitez pas à me laisser un commentaire ou un email 🙂


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