GR34 – Camaret-sur-mer > Trez rouz

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ETAPE 4

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Itinéraire

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Réveil un peu plus tardif aujourd’hui. La nuit a été courte et très peu reposante. Cette fois ci ce n’était pas tant le froid qui m’a tenu éveillé mais plus le vent et la pluie. Le vent avait tourné dans la nuit et les rafales tapaient sur le côté de la tente à tel point que j’avais la paroi à quelques cms de mon corps et de mon visage. La toile extérieure touchant la toile intérieure touchant à son tour mon sac de couchage…. j’ai donc fini avec une partie du sac humide et toujours cette toile de tente collée au visage, croyez-moi ce n’est pas une sensation très agréable… Bref encore une nuit plutôt éprouvante mais par chance l’étape du jour est la plus petite du trek.

Toujours obstinée à vouloir faire ce challenge en entier je reviens à l’endroit où j’ai quitté le GR la veille. Je laisse ma tente et une partie de mes affaires dedans, j’aurais le temps d’ici midi de faire le tronçon de GR manquant et de revenir au camping pour libérer mon emplacement.

Cette fois ci pas de trajet en voiture, c’est donc à pied que je fais les 2,5kms me séparant de la plage de Veryac’h où je retrouve le GR laissé hier. A peine quelques minutes après l’avoir retrouvé un grain éclair me tombe dessus finissant même en petite grêle, et quand je dis éclair c’est juste le temps que je sorte le poncho et que j’arrive à l’enfiler bien sur… C’est aussi ça la randonnée en Bretagne, et pour le coup je suis seule, ça a ces avantages la pluie.

Sur le chemin, de la bruyère encore et toujours mais pas que. Je découvre la croix de Pen Hir, un monument à la mémoire des Bretons ayant rejoints le Général de Gaulle en Grande Bretagne pendant la Seconde guerre mondiale. Un peu plus loin le musée mémorial de la Bataille de l’Atlantique et ses ancres gigantesques attendent les curieux. Je n’ai malheureusement pas le temps d’y jeter un œil, je dois avancer avant que la pluie revienne.

Ça y est me revoilà à Camaret du côté du port. Le soleil est là, j’ai encore du temps, j’en profite pour aller voir de près la Chapelle Notre Dame de Rocamadour et la Tour Vauban. Le vent fait chanter les câblages des bateaux amarrés pas loin. D’ici on a une jolie vue sur Camaret-sur-mer.

De retour au camping de Lannic, je refais mon sac et remballe la tente. L’après midi s’annonce courte côté marche, il ne me reste que 4kms pour rejoindre le camping de Trez Rouz. J’en profite pour aller manger dans ma première crêperie bretonne. Après mon régime porridge à l’eau, plats déshydratés et sandwich/chips ça fait du bien de s’installer dans un restaurant… et ces crêpes…. un régal!

Le soleil est toujours avec moi mais la météo annonce de la pluie pour la fin de journée, il est donc temps de repartir pour rejoindre le campement du soir, avant la pluie prévue pour 17h!

A mi parcours un chien noir vient à ma rencontre, il a un harnais mais pas de maître à l’horizon.  Pendant les 2 kms restants il reste devant moi comme s’il me guidait. Quand il me distance, il se retourne, m’attends puis repart quand je le rattrape. Les nuits courtes commencent à avoir raison de mon énergie, je suis en mode automatique. Je vérifie de temps en temps sur ma carte mais le chien me guide bien sur le bon chemin.

Au moment de quitter le GR pour rejoindre le camping, mon compagnon à 4 pattes a disparu. J’étais tellement fatiguée que si je n’avais pas eu de photos de lui je me serais même demandée si je n’avais pas halluciné! Je n’ai jamais su à qui ce chien appartenait mais il a été d’une aide (mentale) précieuse pendant ces 2 longs kms.

Il est 16h30 quand je me glisse dans la tente, montée juste avant le retour de la pluie! J’en profite pour me reposer un peu avant d’aller squatter les sanitaires pour recharger mes batteries de Gopro et de téléphone. Encore une fois une piscine couverte, me nargue, moi et mon maillot de bain resté à Paris.

C’est d’ailleurs dans le bloc sanitaire accolé à la piscine que je rencontre un couple de retraités avec qui je sympathise. Ils me proposent de venir recharger mes batteries et faire chauffer ma casserole d’eau dans leur mobil home. J’accepte avec plaisir et nous papoterons un moment. Ils sont du centre de la France et sont aussi des randonneurs. Ils dormaient d’ailleurs dans une tente les jours précédents mais le froid et la pluie les ont convaincu de se rabattre sur un mobil home. Ils me proposent même de venir dormir dans la seconde chambre inoccupée cette nuit si les conditions climatiques sont encore aussi mauvaises. Ils laisseront d’ailleurs la porte ouverte pour moi au cas où.

Je suis touchée par tant de gentillesse venant de gens que je ne connaissais pas il y a 1h. C’est d’ailleurs une des belles surprises de ce voyage, me rendre compte que même ici en France les gens ouvrent facilement leur porte et viennent proposer leur aide.

Finalement la pluie se tiendra tranquille, l’emplacement (conseillé par la gérante) est isolé du vent, c’est donc une vraie nuit de sommeil qui m’attend. La fatigue aidant on oublie l’épaisseur du matelas, de l’oreiller ou l’absence de cette couette moelleuse dont je rêvais les jours précédents.

Où camper sur Trez rouz ?

J’ai posé ma tente au Camping de la plage de Trez Rouz, tout simplement. Il se trouve à côté du GR, il suffit juste de traverser une route et on y est. La gérante est très sympa. Il est possible de commander du pain et des viennoiseries pour le lendemain. Il y a un mini mini coin supérette pour acheter du pâté de la mer local ou quelques gâteaux.

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– Camaret-sur-mer > Veryac’h > Trez rouz –

– 15,5 kms indiqués dans le topoguide –

– 17,2 kms indiqués par ma montre –

– ~3h30 de marche (hors pauses) –

Malgré la fatigue et les quelques passages pluvieux intenses j’ai trouvé cette étape plutôt agréable. La côte autour de  Camaret-sur-mer est plutôt jolie et la ville est agréable. J’aurais pu y passer plus de temps sans problème. Les mémoriaux que l’on trouve le long du GR apporte une dimension historique bretonne et française très intéressante. 

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