ETAPE 3
Itinéraire
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Après une bonne nuit de sommeil AVEC couverture, il est temps de remballer tout le matériel et de repartir, le sac chargé sur le dos direction Camaret-sur-Mer.
Alors oui, j’aurais pu rattraper le GR en coupant directement depuis le camping jusqu’à la plage de Goulien et écomiser 6/7 kms. Oui j’aurais pu… mais je suis du genre un peu têtue et obstinée sur les bords ^^. Je voulais vraiment essayer de respecter mon challenge personnel, à savoir faire TOUT le littoral de la presqu’ile de Crozon et pour ça il fallait revenir au point où j’avais quitté le GR la veille à Lostmarc’h. J’ai donc refais en sens inverse les 2,5 kms pour y retourner…
Quitte à revenir sur mes pas, le gérant du camping de Morgat m’avait conseillé de passer par Kerlouantec pour voir la coque de bateau transformée en chambre d’hôte atypique. Je confirme c’est plutôt sympa et d’ailleurs tout le village est joli et plein de charme.
Vu qu’il a plu une grosse partie de la nuit le chemin que j’étais censée prendre pour rejoindre Lostmarc’h est impraticable à moins de vouloir finir les fesses dans la boue… Je suis donc obligée de marcher sur la route pendant 2 kms, c’est clairement moins sympa mais au moins je ne risque pas de m’embourber à chaque pas.
Une fois le GR retrouvé je prends la direction de la pointe de Dinan. Le temps n’est pas fou mais pour l’instant il ne pleut pas. Je vois le tas de pois qui se rapproche c’est bon signe, il s’agit des îlots à proximité de Camaret-sur-Mer. Vers midi je suis déjà à l’immense plage de Goulien. A la base je pensais m’arrêter là afin de ne pas avoir une étape trop longue mais il n’est que midi alors autant avancer encore un peu.
Bon ça y est le temps breton est arrivé. La pluie s’est mise à tomber un peu après le repas et n’en finit plus depuis. C’est étrange mais l’image que je garderais du tronçon plage de Goulien – plage de Veryac’h (où je quitterais le GR pour rejoindre Camaret-sur-Mer) restera celle d’une traversée du désert sous la pluie. Oui ça parait un peu étrange mais imaginez un désert de bruyères à perte de vue, pas un arbre, pas un homme, juste des bruyères et un micro chemin de caillasses pointues pour seul chemin. Ajouter une pluie fine qui tombe depuis des heures. Croyez moi même une pluie fine au bout d’un moment ça plombe le moral, surtout qu’il y a beaucoup de vent de côté. Il faudra que j’attende plusieurs heures pour pouvoir m’asseoir 2 mins sur 3 pauvres marches perdues sur le chemin, les bruyères c’est joli mais ça pique…
Cette portion n’ a pas été la plus agréable du séjour, au delà de la météo le chemin est très étroit, par moment on ne peut même pas poser les 2 pieds côte à côte, et autant dire que les cailloux qui roulent sous les pieds ne m’ont pas épargné. Je sens déjà les nouvelles ampoules qui vont me tenir compagnie les jours prochains.
Les derniers kilomètres seront sous une pluie battante de côté et l’apparition d’un café/restaurant en face de moi au bord de la plage de Veryac’h sera juste magique. C’est donc le poncho et chaussures trempées que je viens souffler un peu, un thé chaud dans les mains, le regard vissé vers l’océan déchaîné.
Il me reste toujours ces fameux 2 kms finaux pour rejoindre le camping municipal de Camaret-sur-Mer via la route. Après une bonne heure de pause il est temps de repartir malgré la pluie qui tombe toujours. Une dame venue faire une réservation au restaurant se proposera de me déposer en voiture au camping. Je suis plus que soulagée de ne pas me rajouter 2 kms alors que mes pieds sont en souffrance à cause des nouvelles ampoules sur les côtés des talons cette fois ci. Décidément je ne voyage plus seule…
En quelques minutes je suis au camping et commence à monter ma tente le plus vite possible profitant d’une légère accalmie côté pluie. Installer une petite tente 1 personne et tout le matériel quand il pleut sans tout mouiller c’est assez sport. Ils annoncent en plus de fortes pluies et vent toute la nuit alors il faut bien choisir son emplacement….
Où camper sur Camaret-sur-Mer?
Ce n’est pas bien compliqué il n’y a qu’un seul camping sur Camaret même et il s’agit du camping municipal du Lannic. 2 tentes sont déjà montées mais le camping reste malgré tout assez vide. La nuit me coûtera 7,12€.
Je profiterais des machines à laver et sèche linge pour laver mes habits trempés et plein de boue. Le coin laverie sera d’ailleurs un peu une extension de ma tente. Pendant que mon portable charge, ma lessive tourne et j’essaie désespérément de faire bouillir de l’eau avec le réchaud à l’entrée de la laverie malgré les rafales de vent. Au final, une dame me proposera de chauffer une casserole d’eau nécessaire à ma soupe déshydratée dans son camping car. C’est dans des moments comme ça qu’on apprécie encore plus l’entraide qui existe entre campeurs 🙂
– Morgat > Camaret-sur-mer
– ~18,5 kms indiqués dans le topoguide (+2,5 kms depuis le camping des Bruyères)-
– 21,3 kms indiqués par ma montre –
– ~5/5h30 de marche (hors pauses) –
Cette étape n’est pas forcément la plus longue mais elle s’avère assez fatigante parce que le chemin est vraiment étroit et fait de grosses caillasses pointues. Les pieds et chevilles sont assez malmenés. Coté paysages c’est joli mais un peu monotone avec cette étendue de bruyères pendant plusieurs kilomètres après Kerloch’. Avec le soleil les choses auraient surement été mieux vécues mais il fallait bien être baptisée par ma première pluie bretonne non? 🙂
Ça reste quand même une jolie étape et la plage de Goulien est vraiment impressionnante, j’ai quasiment mis 1h pour la traverser de bout en bout.
Et on va où maintenant 