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Après 3 grosses semaines, on se rapproche de la fin de notre périple au Vietnam. La dernière étape est Ho Chi Minh anciennement nommée Saigon
COMMENT ALLER A HO CHI MINH VILLE?
Depuis Hanoi
Comme toujours 3 options s’offrent au voyageur:
- l’avion: pour un vol Hanoi – Ho Chi Minh ville il faut compter 2h (~100€)
- le train: le trajet met 30h, il faut être patient (~80€)
- le bus: le trajet met 36 heures (~60 $)
Autant dire que prendre l’avion ou avoir des arrêts entre les villes est préférable si on veut s’éviter un trajet interminable.
Depuis Mui Ne
Pour ne pas changer nous avons opté pour le bus mais cette fois ci un bus de jour n’ayant que 5h de trajet.
En passant directement par la compagnie de bus Futa de Mui Ne nous avons eu nos billets à 130 000 VND alors que les prix via les agences ou backpackers étaient passés de 116 000 VND à 220 000 VND en un jour, parfois même plus.
Le jour J nous partons de l’agence Futa à 10h et exactement 5h plus tard nous arrivons à Ho Chi Minh. Cette fois-ci le trajet a été sans encombres, enfin! Le bus étant trop gros pour rentrer dans les petites rues d’Ho Chi Minh c’est en navette que l’on finira le voyage pour aller à l’agence Futa, destination finale. Une chance pour nous, notre hôtel se trouvait dans la rue parallèle.
HO CHI MINH, UNE VILLE DE TRADITIONS
Depuis 1975 Saigon est devenue Ho Chi Minh mais beaucoup de gens l’appellent encore Saigon. Il s’agit de la plus grande ville du Vietnam, passant devant Hanoï, sa capitale.
Marché de jour…
En tant que fans de marché on était obligées d’aller au Benh Tay. Il s’agit d’un marché couvert où l’on trouve de tout, chaussures contrefaites, imitations, ustensiles de cuisine, bijoux fantaisie… L’endroit est parfait pour faire quelques emplettes et charger un peu plus nos sacs déjà prêts à craquer. Arrivées sur le marché, nous nous sommes installées boire un verre avant qu’il ne commence à fermer. Jus de pastèque très rafraîchissant pour moi et chai aux fruits pour les filles. Il y en a pour tous les goûts, eau de coco, fruits par milliers, papaye, ananas, fraises, fruit du dragon. Les stands succèdent aux stands… On y testera le « soursop » dont le nom français est le corossol, une belle découverte pour un fruit vraiment délicieux! Ce sera la première et dernière fois que l’on en croisera de notre voyage d’ailleurs, dommage.
… ou marché de nuit?
Vers 18h le marché de Benh Tay ferme ses portes mais à 19h commence le marché de nuit, qui s’installe tout autour du bâtiment. On décide d’attendre pour voir la version nocturne. On est posées devant quand le ballet commence. Je dis ballet car clairement c’en est un. Des vietnamiens arrivent de tous les côtés, parfois en courant et en poussant, tirant, remorquant des auvents pliés et fixés sur roulettes. C’est une sorte de course à celui qui montera son stand le plus vite.
Chacun a une place attitrée et joue contre la montre pour s’installer. L’ambiance est festive et électrique d’excitation. Ca récupère des câbles à gauche, des multiprises à droite, et ça se raccorde à l’électricité. Arrive ensuite le contenu des stands, et les gargotes de rue avec leurs chariots de cuisine. C’est hallucinant comme tout a l’air millimétré et rodé. En moins de 30 mins la zone qui était déserte est méconnaissable, recouverte d’auvents par dizaines.
Sur le retour on fait la connaissance avec une vietnamienne très sympa qui attends une amie qui parle très bien français. Elle nous dit de l’attendre pour lui poser nos questions sur la ville, les endroits où manger, où faire du shopping etc. L’amie en question arrive. Vietnamienne d’origine elle a vécu à Dunkerque quelques temps et parle un excellent français. Elle nous renseignera avec grand plaisir sur tout ce qu’il y a à faire ici.
On trouve un petit restau de rue où on s’installe après avoir été inspirées par la table ultra gourmande de nos voisins. On leur demande ce qu’il mange en leur tendant le menu. En fait ce n’est pas sur la carte alors on commande en montrant le plat au serveur. Le bouillon (avec viande de bœuf découpée et une partie de viande sur un os + des crevettes et un œuf), une assiette de salade ainsi qu’un bol de noodles avec des épices et du bœuf émietté, le tout pour 40 000 VND. Une tuerie!
Opération: Visa Cambodgien
Dès 9h le lendemain on part de l’hôtel poser nos gros sacs a l’agence Lac Hong par qui nous ferons le trajet Vietnam > Cambodge. Aurélie partira le soir même nous devançant de 24h. Une fois les sacs déposés on se rend en bus à l’ambassade du Cambodge pour seulement 6000 VND…. enfin après un arrêt pour faire le plein du bus. Il n’y a qu’au Vietnam qu’on voit ça !
Les gens sont intrigués de nous voir là. Vraisemblablement peu de touristes étrangers doivent prendre le bus. On achète nos billets auprès du contrôleur et 30 mins plus tard nous sommes arrivées à notre stop. Encore 5-10 minutes de marche et nous voilà à l’ambassade qui ouvre à 10h.
Il nous suffit de remplir un formulaire, de donner nos passeports et de payer 30$ et basta. On pourra récupérer les précieux sésames en fin de journée. Vous l’aurez compris faire un visa cambodgien au Vietnam est une formalité!
CHO LON
En attendant de récupérer nos passeports on en profite pour aller voir Cho Lon. A l’origine c’est une ville qui a fusionné avec Ho Chi Minh, maintenant on en parle comme du quartier chinois. Pour s’y rendre, rien de plus simple, il suffit de prendre le bus local n°1 pour 5000 VND/pers ou prendre un taxi. Il faut compte une bonne demie heure pour y aller. Nous opterons pour le bus local et à nouveau nous sommes les seules étrangères à bord. Les gens nous sourient, nous parlent, parfois même en français alors que d’autres osent à peine s’asseoir à côté de nous.
Cho Lon est un quartier vivant et traditionnel. On y trouve de tout, du marché gigantesque aux nombreux temples bouddhistes et un nombre incroyable de petits restaurants de rue. On sent vraiment une âme se dégager des lieux. Ca vit, ça bouge dans les sens tout en gardant vivantes les traditions. N’étant pas sure de rester 2 jours sur Saigon nous n’avons pas pris le temps de visiter les temples bouddhistes mais on peut facilement rester une journée à visiter Cho Lon sans s’ennuyer. Le quartier vaut vraiment le détour surtout pour les amoureux de marchés en tout genre comme nous.
Nous voulions voir la rue de la pharmacologie chinoise où bourses de lion séché, cornes de je ne sais quel animal et j’en passe sont exposés à même le trottoir. Aurélie cherchait de l’artichaut séché, rien de plus simple, ici on trouve de TOUT!
On trouve également des apothicaires à l’ancienne, boutiques ouvertes sur la rue avec des murs de boites en bois contenant des plantes séchées délivrées par des vietnamiens en blouse.
Alors qu’on s’arrête voire un thé glacé dans un café, à côté de nous 2 vietnamiens sont en train de jouer à une sorte de jeu dame ou d’échec. On n’a pas trop compris les règles du jeu mais c’était fascinant à regarder.
Quand tu as 3 ans d’avance sur la pandémie du covid à venir….
Où dormir?
Pour notre première nuit à Ho Chi Minh nous avions réservé au Thanh Hostel une chambre 1 lit double + 1 lit simple pour 14 euros. La rue fait un peu glauque et la chambre en haut d’un étroit escalier menant au 2eme étage n’est pas la plus clean ou la plus jolie du séjour mais ça fera l’affaire. Au moins cette fois-ci nous pouvons bien dormir à 3!
– Ho Chi Minh-
Ho Chi Minh ne déroge pas à la règle et offre de nombreux marchés comme souvent au Vietnam. Pour les amoureux de ces ambiances un peu calfeutrées mais vibrantes de couleurs, d’odeurs et de bruits vous êtes au bon endroit au marché Ben Tay. Si vous arrivez un peu avant la tombée de la nuit je vous conseille de rester assister à l’installation de la version de nuit. C’est un spectacle inattendu et tellement impressionnant. En à peine quelques dizaines de minutes le quartier change du tout au tout et le marché de jour devient un marché de nuit.
Le quartier de Cho Lon vaut également vraiment le détour et il mériterait même qu’on prenne le temps de visiter ces temples bouddhistes, chose que nous n’avons malheureusement pas pu faire. Ca fourmille de vie, de boutiques exiguës et insolites. Ici on ressent bien l’envie de garder vivante les traditions. C’est une autre facette d’Ho Chi Minh à découvrir.
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Et on va où maintenant 