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Avant de partir nous avions lu pas mal d’histoire de bus sur les blogs de voyageurs. Entre les retards, la conduite limite dangereuse ou les divers incidents nous n’étions pas vraiment rassurées. Par chance notre premier trajet en bus (de jour) entre Hanoi et Hai Phong s’est déroulé sans encombre mais la conduite au Vietnam est vraiment sport. Notre premier trajet en bus de nuit nous le confirmera…
LE BAPTEME DU FEU
Tam Coc > Hoi An
Partant de Tam Coc il était plus simple pour nous de prendre un bus de nuit pour rejoindre Hoi An sans repasser par Hanoi. Il y a peu de compagnies de bus faisant ce trajet. On avait donc le choix entre une compagnie dont on ne connaissait pas le nom et Camel Bus, que l’on choisira par la force des choses. Autant dire que les avis sur la compagnie de bus nous ont mis direct en condition. Ils n’étaient pas très bons voire franchement mauvais. Voici un petit panel de ce qu’on avait trouvé:
- « La clim/lumière/musique super fort toute la nuit »
- « Ne pas dormir au fond car on a les odeurs des toilettes toute la nuit »
- « Ne pas dormir en haut à cause de la lumière allumée à chaque arret »
- « Le bus est plein alors que nous avions nos tickets réservés pour ce bus. Nous devons attendre 4h pour espérer pouvoir prendre le suivant »
- « Des locaux se rajoutent en chemin et dorment dans les couloirs, on se fait bousculer voire réveiller même dans sa couchette »
- « Vol de portable… »
Bref un joyeux programme en perspective! Après avoir lu ça on s’était préparées autant que possible: pantalon, pull, écharpe pour palier à la clim, boules quiès, masque de nuit, écouteurs/musique, eau, gâteaux et autres friandises pour survivre aux 16 h de bus qui s’annoncent.
Le départ de Tam Coc est à 20h. Au début on rigole comme des baleines et prenons photos et vidéos. Il faut dire qu’il y a une ambiance boite de nuit des plus kitch avec les néons rouges et bleus aux fenêtres. On est à l’avant du bus, couchettes au sol, Mayou au milieu et moi contre la fenêtre. J’ai une vue directe sur le chauffeur qui envoie des sms au volant alors que Mayou se retrouve avec le deuxième chauffeur qui installe une natte au sol à coté d’elle, mettant un film doublé en vietnamien le son au maximum sur son téléphone. On rigole de la situation, le chauffeur s’affalant limite sur Mayou pendant son film. On se croirait dans le métro parisien à l’heure de pointe. Le point positif c’est que les couchettes sont confortables et clairement on peut dormir sans problème… enfin si on n’est pas trop grand. Pour ma part j’ai du dormir les jambes pliées et je ne fais qu’1m70 alors imaginez pour les plus grands gabarits…
Pour finir de poser le décor, on a failli avoir un accident moins de 2h après le départ. Le chauffeur nous a fait un freinage/déport d’urgence sur la route n’ayant pas vu un contrôle routier. Et n’oublions pas la main greffée sur le klaxon….
Après une nuit assez perturbée on s’est tous fait réveillés et éjectés du bus manu militari à 5h45. Nos sacs ont été jetés dans un hall d’hôtel backpacker et on se retrouve comme 2 ronds de flan. Ayant lu quelques infos sur internet on suppose qu’il s’agit du changement de bus à Hué. Un coup d’œil sur Maps.me nous le confirme. On a du attendre jusque 8h le prochain bus somnolant affalées sur les sacs. Peu avant 8h on nous dit de rejoindre une rue un peu plus loin où le bus viendra nous récupérer. On termine notre nuit dans ce second bus de nuit qui arrivera 4h plus tard à Hoi An.
– Infos Pratiques–
– Bus de nuit: Tam Coc > Hoi An –
– Compagnie: Camel Bus –
– Trajet: 20h Tam Coc – 12h J+1 Hoi An (changement de bus à Hué entre 6h-8h) –
– Prix: 270 000 VND –
Verdict: Au final les néons sont éteints rapidement mais à chaque stop les lumières au plafond sont bien allumées donc un masque de nuit est nécessaire. La clim est effectivement assez forte et les boules quiès sont aussi fortement recommandées. Si on a de la chance de tomber sur un bon conducteur on peut facilement dormir car les couchettes sont confortables. Le problème c’est que les bons conducteurs … disons que ça a l’air rare par ici mais peut être est-ce juste une histoire de malchance. On n’a eu que des branques qui freinent au dernier moment, klaxonnent toutes les 20s et je n’exagère pas. Clairement on serre les dents et pourtant je ne suis pas une stressée en voiture/bus. Il faut en avoir conscience dès le début sinon on tombe vraiment de haut. La conduite Vietnamienne n’a RIEN a voir avec celle que l’on connait en Europe.
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Et on va où maintenant 