Nouvelle étape: la péninsule nord ouest et ses fjords par dizaines, en espérant que cette fois on pourra les voir!
Un petit-déjeuner pour la longue route à venir
Pain noir Islandais, gaufres maison, fruits, fruits secs, skyr, céréales, jambon, tranches de fromages… Temps du jour: pas terrible, assez nuageux , pluvieux par moment et surtout de grosses rafales de vents.
Notre objectif du jour est de rallier Isafjordur à un peu moins de 400 kms. Beaucoup de route monotone et peu intéressante nous attends. Après plusieurs heures on s’arrête manger un pylsur. On dirait que l’on commence à bien aimer cette tradition Islandaise.
On repart vers Holmavik où l’on s’arrête pour visiter le musée de la sorcellerie. C’est assez intéressant et même hallucinant de voir le nombre de gens condamnés au bûcher au 17 ème siècle. Le moindre suspicion et hop. Il valait mieux bien s’entendre avec ses voisins… **glups**
La journée est en partie consacrée à la longue route pour atteindre la côte ouest de la péninsule. Du coup on s’accorde un petit détour pour aller profiter d’un hot pot sauvage, une source d’eau chaude naturelle.
Enfin on essaie… après s’être trompé de fjord on s’approche du fameux hot pot appelé Galtahryggjarlaug. On essaie de suivre les indications trouvées sur internet pour le trouver. Il faut passer une ferme puis traverser le petit pont sur la rivière et il se trouve à 20 m de la route. Ça c’était les indications mais en vrai, c’est moins évident. On croise des français, déjà rencontrés quelques jours plus tôt. Ils nous confirment la présence du hot pot et nous indiquent un chemin, « suivez la craquelure dans la falaise, le hot pot se trouve par la en dessous ».
Un couple de quarantenaire est aussi apparemment à la recherche du hot pot, sans vraiment pouvoir le localiser. Ils finiront pas abandonner la recherche. Tant mieux car le spot est tout petit donc ça aurait été eux ou nous ^^. En le cherchant près de la rivière on voit un renard arctique apprivoisé, en train de jouer avec un chien. Certes il n’est pas sauvage mais ça fait tout drôle d’en voir un d’aussi près, on ne s’attendait pas du tout à pouvoir en approcher vu qu’ils sont sauvages en temps normal.
On localise enfin le hot pot mais il est de l’autre côté de la rivière et impossible de traverser à pied car trop profond. Il faut rebrousser chemin et retourner là où l’on était initialement mais cette fois ci en continuant sur une piste caillouteuse. On gare la voiture une centaine de mètre de plus loin. Il n’y a pas de cabane à l’horizon pour se changer, tant pis on enfilera nos maillots façon façon dans la voiture. Dehors, il bruine et fait autour de 7°c. On court dans l’herbe/gadoue pour atteindre le bain. Cette petite chasse au hot pot se termine en beauté. L’eau est dans les 40 degrés, vrai hot pot naturel, entouré d’herbe, au fond d’un fjord. Il y a de la brume au dessus de l’eau et personne à la ronde. Un vrai régal! Le temps froid/pluvieux ne fait que renforcer ce sentiment de bien être. On repousse encore et encore la sortie de l’eau mais le mauvais temps se rapproche. Le retour en courant jusqu’à la voiture sera toujours sous la pluie mais sera moins dur que ce que je pensais.
On repart détendus et contents pour les 1 h 30 de route à fond de fjord nous séparant d’ Isafjordur. Le temps devient de plus en plus instable, pluvieux et venteux. Apparemment on est partis au bon moment! On arrive, limite sous une tempête. On sort les bagages et on s’installe dans un appartement de 73 m2, grand luxe! Petit apéro avec saucisson et chips sucrée/salée au goût de popcorn que l’on a découvert ici. Sacré mélange, mais extrêmement déroutant et surtout addictif! Vu le temps on s’improvise une raclette avec ce que l’on a sous la main, pommes de terres islandaises (pour le coup trop farineuses) et fromage en tranche spécial sandwich, à la guerre comme à la guerre, ça fera l’affaire.
Enfin les fjords!
Après la pluie, le beau temps
Cette nouvelle journée commence sous un ciel bleu ensoleillé après la tempête de la veille. Nous en profitons pour voir le port d’ Ísafjörður, ville en fond de fjord. Les pêcheurs sont en train de débarquer la pêche du matin.
On continue tranquillement vers les fjords plus au sud. Nous prenons notre temps, nous arrêtant par ci, par là au grès des envies. Au détour d’une route on croit entre-apercevoir des phoques alors on s’arrête. On s’approche et descends au niveau de l’eau. Il s’agit bien de 2 phoques se dorant la pilule au soleil, l’un sur un rocher l’autre dans l’eau sur le dos, se bronzant le ventre. Les pieds dans l’eau on les observe, ils ne semblent pas inquiétés par notre présence au contraire ils semblent encore une fois plutôt curieux.
Dans l’eau de toutes petites soles camouflées sous le sable sont perturbées par ma présence et…. me foncent dans les pieds… soit ce sont des poissons qui attaquent quand ils se sentent menacés soit leur instinct de survie laisse à désirer… à croire que je les attire. Je continue d’avancer un peu plus loin dans l’eau pour voir les phoques. Au retour je croise à nouveau des soles mais plus grosses cette fois ci, 15-20 cms environ. Celles la fuient, temps mieux je n’étais pas à l’aise avec les petites me fonçant dessus alors les grosses… ^^’
Au détour d’un autre fjord on se pose pique-niquer et profiter des paysages magnifiques. En se baladant le long de la plage on voit plein d’amas d’algues qui cachent des dizaines de micros crevettes. ça grouille là dessous! **le cocktail de crevettes, le gombo de crevettes, la crevette farcie, la soupe de crevettes…. euh je crois que c’est tout**
Journée sans stress et sans impératif, ça fait du bien de juste profiter! Après le repas on reprend la route vers le sud. Les fjords que l’on traverse sont magnifiques, colorés, et immenses. Même si c’est beaucoup de route, les paysages en valent la chandelle, c’est un pur bonheur. Clairement, ça n’a rien à voir avec les Fjords de l’Est, comme quoi la météo ça change tout.
DYNJANDI , THE CASCADE
Depus le debut du roadtrip on en a vu pas mal des cascades et des chutes d’eau, chacune differente de la precedente. Et cette fois ci encore. Dynjandi est vraiment impressionnante, surtout qu’en fait c’est une suite de 8 cascades dont la principale fait 100 m de haut! Lorsque l’on est au pied de Dynjandi, on se sent vraiment tout petit!
La prochaine destination c’est un nouveau hot Pot, celui de Reykjafjartarlaug. IUne rivière d’eau chaude naturelle se déverse dans plusieurs bassins. Une piscine en dure se trouve pas loin, elle aussi irriguée par la rivière.
Lorsque l’on arrive la piscine est vide mais la rivière est toujours là. Un couple est en train de partir. Il y a 3 bassins assez grands pour s’y tremper, de chaud à très chaud selon le bassin, le moins chaud devant être au alentours de 38-40°c. Après cette journée de route rien de mieux qu’un bain.
Au milieu de notre séjour, j’ai découvert un site avec une carte d’Islande mentionnant tous les hot pots, naturels, artificiels, payants, gratuits… Pratique pour se relaxer où que l’on soit en Islande! Pour voir la carte c’est par ici
LES VOILA LES AURORES BORÉALES…
Après ce petit arrêt relaxation, direction Bíldudalur, où l’on s’installe au Bed&Breakfast en fin d’après midi. Ayant suivi les prévisions d’aurore boréales et la météo depuis quelques jours on se prépare à une expédition nocturne le soir même. La couverture nuageuse est quasi inexistante, l’activité magnétique assez forte et le cadre au fond du fjord en font des conditions idéales. On part en reconnaissance avec mon père pour trouver l’endroit propice pour observer les aurores boréales. Une route permet de monter au sommet du fjord, vue imprenable en perspective. On repère 2-3 endroits largement dégagé. On assiste par la même occasion au coucher du soleil/lever de lune sur un ciel rose, signe de bonnes auspices? On retourne au logement pour préparer le matériel. Il y a précisément 11 mins de route entre le B&B et le spot repéré pour les aurores boréales, parfait!
23h45 l’alarme sonne. On s’habille chaudement, on prend les thermos de café et thé, chaussures de rando vu que le terrain est assez rocailleux en haut du fjord, lampes frontales, gants, bonnets et en route.
Et là on découvre… la lune… quasiment une pleine lune… On voit nos ombres au sol et on a même pas besoin de lampes pour s’orienter, damned! On avait pas prévu le coup de la lune trop visible! On se décale derrière une montagne et trouvons enfin de l’obscurité. J’installe le matériel de photo. Il n’y a plus qu’à attendre.
Ça y est, quelques aurores boréales se forment. Au début c’est assez timide et de faible intensité. Une par ci, une par là. Il faudra attendre 1h30 du matin pour que plein d’aurores commencent à se manifester partout dans le ciel jusqu’à se réunir en une seule immense. C’est super intense, elle est gigantesque et on la voit « danser ». C’est juste hallucinant! Impossible de décrocher les yeux de ce spectacle! Ça dure quelques minutes puis l’aurore diminue d’intensité jusqu’à disparaître.
On est comme des gamins. Impossible de se résoudre à rentrer on espère de nouveau voir une aurore boréale comme celle la. Il fait entre 0 et 3 °c, personnellement je commence à avoir l’onglet aux mains et pieds malgré l’équipement mais je suis trop excitée pour m’en soucier.
On change de spot tout en se rapprochant de notre logement à Bíldudalur. De nouveau quelques aurores boréales arrivent par ci, par là. C’est assez faible, et on commence à se dire que ce sera tout pour la nuit. L’heure se fait de plus en plus tardive et l’activité magnétique est sur le déclin.
On était sur le point de rentrer quand des aurores boréales apparaissent, de plus en plus nombreuses. On attends et à nouveau elles se rejoignent et n’en forment qu’une seule immense prenant tout le ciel. Elle est très intense et tellement grande que je n’arrive pas à la prendre en photo en entier, même en dé-zoomant au maximum (ceci dit je n’avais pas de grand angle juste un 38-55mm). Vers 2h40 on finit par rentrer même si clairement on aurait pu rester toute la nuit dehors pour continuer à voir les aurores. C’était juste fou! On se couche heureux, de sublimes images en tête.
LES FALAISES DE LATRABJARG
La nuit fut courte et riche en émotions mais on est prêts à repartir. Après un petit tour du port de Bíldudalur, on prend la route pour Latrabjarg, falaises connues pour abriter des macareux et oiseaux par milliers. C’est aussi le point le plus à l’ouest de l’Islande et d’Europe (en dehors des Açores).
Sur le chemin on fait une halte au hot pot Pollurinn. Pourquoi ne pas commencer une journée avec une petit bain chaud? Il s’agit cette fois ci de 3 petits bassins bétonnés de profondeur et de températures différentes (entre 38°c et 42-43°c pour la plus chaude). Le charme du hot pot d’hier n’est pas là mais ça reste très agréable.
On reprend la route à travers 2 fjords où il faut emprunter une gravel road à flan de falaises, attention aux secousses. En chemin on jette un œil dan une carcasse d’avion américain.
On arrive à Látrabjarg vers 13h. On grimpe pour aller admirer les falaises. On est bientot mi- septembre et les macareux ont déjà commencé leurs migrations pour se trouver de la nourriture. On est un peu déçus car effectivement là on peut les voir de très près, allongé sur le haut de la falaise on est à quelques mètres des nids en contrebas. Il ne reste que les mouettes, imperturbables. Au vu de l’odeur et des pans de falaises blanchis par les excréments on peut facilement imaginer le nombre de macareux qui peut y avoir en temps normal, entendre BEAUCOUP. Même si les macareux ne sont plus là, le coin est vraiment joli. Le point de vue en haut de la falaise est impressionnant, il ne faut pas avoir le vertige ici.
On revient sur nos pas et empruntons une autre piste pour rejoindre Rauðasandur, une plage au sable roux. Après le sable noir au sud de l’île et vu l’environnement plutôt volcanique c’est assez surprenant de voir un sable d’un roux aussi intense. Pris par le temps ce sera un stop express car nous devons rejoindre un ferry en fin d’après midi direction le Snaefellsnes…
Et on va où maintenant 