Après les premiers jours au Cercle d’Or il est temps de découvrir les paysages du Landmannalaugar, et là attention… coup de cœur en approche…
Le Landmannalaugar c’est une zone assez proche de Reykjavik propice aux randonnées et aux treks de plusieurs jours. C’est un endroit incroyable et parfait pour voir des paysages islandais magnifiques.
Comment y aller?
Depuis Reykjavik il y a environ 200kms de route pour atteindre le Landmannalaugar. Depuis notre logement à Reykholt, situé juste après le cercle d’or, il nous faudra parcourir 125kms ~ 2h de route.
Les 3/4 de la route sont goudronnés donc sans soucis. On se croirait en Australie pour ceux qui connaissent, avec ses routes droites interminables. Au debut le relief est assez plat, la végétation cramée, puis du vert apparaît, des rivières, des paysages lunaires avec rochers à perte de vue. Pour atteindre vraiment le Landmannalaugar on termine par l’une des 2 pistes appelées « F-road ».
L’accueil du refuge conseille la route passant par le nord et se terminant par la F-road 208. Elle est plus praticable que sa voisine et surtout n’a pas de passages de ruisseaux ou rivières.
Première F-road
Ça y est on s’engage sur la F-road 208. Les paysages changent en un clin d’œil. Il y a des rochers partout, de la terre noire, quelques sources d’eau ou rivières mais une végétation quasi absente. Au détour d’une montée on tombe sur un lac aux bleus sublimes entourés de nuances de vert hallucinantes. En regardant les photos on peine à croire que c’est naturel, promis je n’ai pas abusé de Photoshop! Après avoir eu l’impression de circuler sur la lune ça surprend vraiment tant de couleurs.
Voila qui annonce le fameux Landmannalaugar et ses paysages sublimes. Il y a pas mal de 4×4 mais c’est moins fréquenté que le Cercle d’Or. A noter qu’il y a par contre des bus 4×4 (oui bus 4×4 vous avez bien lu!) qui rallie Reykjavik au refuge. Les routes sont étroites donc on laisse passer et on reprend. Il y a un parking à 50 m du refuge pour ceux qui ne veulent pas traverser le seul et ultime passage à gué pour arriver au pied du refuge. Il faut bien compter 1h rien que pour la F-road qui pourtant ne fait qu’une trentaine de kms.
BON A SAVOIR
Pour aller au Landmannalaugar il faut emprunter sur la fin une F-road, c’est-a-dire une piste. Une F-road islandaise ça implique souvent de vraies pistes de cailloux, avec des nids de poule, des bosses, des passages a gués plus ou moins long ou profond…
Quand on était en train de récupérer notre véhicule à l’agence de location, un client appelait car il avait essayer de traverser un gué… il était 1h30 du matin et son véhicule loue de l’eau jusqu’aux portières… et dans la voiture… #funnybutnotfunny
Faites donc bien attention aux contrats de locations et faites vous clarifier les routes que vous pouvez prendre avec le véhicule loué en toute sécurité et en étant assuré. Souvent les F-road sont à vos risques et périls (si si écrit en tout petit sur le contrat). Et bien sur on peut vite se retrouver avec une facture élevée en cas de problème.
Où dormir?
Ça c’est une question plutôt facile. Lorsque l’on vient au Landmannalaugar il n’y a pas 36 solutions. Ici on dort dans les dortoirs du refuge ou dans une tente autour du refuge. C’est un site protégé, les places sont limitées et il faut réserver plusieurs jours en avance tout du moins pour les places en dortoirs.
Pas convaincu? Voila de quoi vous aidez a visualiser: le refuge est juste derrière un bras de rivière, au pied d’une coulée de lave de plusieurs mètres de haut, le tout entouré de montagnes de toutes les couleurs, rouges, oranges briques, noires charbons/bleu, verts pétards …
Certes il faut aimer l’ambiance refuge ou tente mais avant tout on vient pour le cadre juste INCROYABLE.
RANDO/TREKS
Les randonnées et treks ce n’est pas ce qui manque dans cette région. Il y a même des treks au départ du refuge pour atteindre Thorsmok. Ce trek de 55 kms appelé Laugavegur ou Laugavegurinn soit » la route des sources chaudes » est très connu. C’est aussi le lieu d’un ultra marathon durant l’été #warriors
Sinon coté randonnées il y a le choix allant de balades de 2h à des randonnées plus poussées de 8 h, le tout au départ du refuge.
Nous optons pour une randonnée dite familiale de 4-5h. Après avoir traversé le champs de lave, fait un détour par aller sentir voir les fumerolles on continue en fond de vallée. Jusqu’ici c’est assez facile. Au bout d’1 h les vraies grimpettes commencent, c’est assez raide et peu indiqué malgré les quelques piquets de couleurs. Pour les gens nés avant les années 2000 ça vous parlera surement si je vous dit qu’il y a un petit côté chasse aux trésors à force de traquer les piquets.
Au final ça nous aura pris moins de 4 h pour faire la boucle. Je ne suis pas convaincue du tout du côté familial car ça grimpait sévère mais une fois en haut c’était à couper le souffle. Nous n’ avons d’ailleurs croisé que 4 personnes en tout et pour tout alors que le refuge était plein. D’en haut on a un point de vue imprenable sur toutes les montagnes alentours, le champs de lave et les vallées en contrebas. Su-blime!
Vous voulez voir? Aller place aux images…
Au refuge
Au refuge les cuisines nous attendent pour un bon repas post effort. Ici ambiance backpacker chacun se débrouille. Pour nous ce sera un peu de foie gras, magret de canard et vin blanc ramené de France, soupe déshydratée, pâtes et skyr Islandais, ce yaourt typique du pays.
Pour la nuit c’est côté dortoir que ça se passe. Il y a de très grandes couchettes sur 2 niveaux de chaque côté de la pièce. On compte une bon quinzaine de places cote a cote. Il n’y a pas de séparation entre les couchettes donc chacun doit être respectueux de l’espace de son voisin. Afin d’avoir une place il faut réserver en avance. Attention il n’est pas possible d’annuler et de se faire rembourser. Côté tarif la nuit est a 6500 SK/pers (environ 55€). Pour avoir droit a une douche avec 5 mins d’eau chaude il faut rajouter un petit supplément de quelques euros.
APRES L’EFFORT, LE RECONFORT
-La randonnée incroyable: c’est fait
-La nuit au refuge: c’est fait
-Il ne manque plus qu’à… tester la source d’eau chaude naturelle située juste en face du refuge.
Réveillés tôt à cause de la chaleur dans le dortoir on en profite pour y aller à la fraîche. Il est même pas 7h et seulement 3 personnes sont déjà dans l’eau.
Il faut savoir qu’un message met en garde contre la présence potentielle de la dermatite du baigneur dans l’eau. Mais qu’est-ce que c’est ca? Comme toute surface d’eau fermée en contact éventuel avec des animaux il peut y avoir un risque des parasites présents dans l’eau provoquant chez l’homme des démangeaisons plus ou moins fortes et plaques de boutons ou cloques. Après renseignements au point infos du refuge il s’avère qu’il n’y a eu qu’un seul cas recensé 10 ans auparavant.
Donc on prend le risque! Et pour le coup on ne le regrette pas. C’est une sorte de mare naturelle où L’eau est à 38-40 degrés voire plus. On est aux pieds de la coulée de lave, il y a de la brume au dessus de l’eau, le jour se lève doucement, parfait!
Mais encore?
Au delà des montagnes autours du refuge il y a le Ljotipollur, un lac au fond d’un cratère immense et aux couleurs démentielles!
Pour l’atteindre il faut revenir sur nos pas avec la voiture puis emprunter une autre piste, perdue au milieu de nulle part. Nous sommes les seuls à s’y embrancher. Vers le bout de la piste ça devient de plus en plus accidenté. Malgré le 4×4 on décide de se garer et finir la montée du cratère à pied. On mets 15-20 pour arriver en haut.
S’offre alors un paysage à perte de vue, dominant le Landmannalaugar. D’ un côté les montagnes de la veille, de l’autre, des plaines et rivières dont on ne voit pas le bout. Il y a pas mal de vent, la température diminue clairement mais le spectacle est grandiose.
Il faut compter 1h au minimum pour faire le tour du cratère. On peut même descendre au fond du cratère. Mon père l’a tenté et on le voyait à peine vu d’en haut.
Et on va où maintenant 